Léonce Ndikumana & James K. Boyce
Dans La dette odieuse de l’Afrique, Boyce et Ndikumana révèlent le fait choquant que, contrairement à la perception populaire comme quoi l’Afrique ponctionne les ressources financières de l’Occident, le continent est en fait un créancier net du reste du monde. Le volume de la fuite des capitaux de l’Afrique est remarquable : plus de 700 milliards de dollars au cours des quatre dernières décennies. Toutefois, les actifs de l’Afrique détenus à l’étranger sont privés et cachés tandis que ses dettes extérieures sont publiques, dues par les peuples africains à travers leurs gouvernements.
Léonce Ndikumana et James K. Boyce démasquent les liens intimes entre les prêts étrangers et la fuite des capitaux. Plus de la moitié de l’argent emprunté par les gouvernements africains dans les dernières décennies a « fuit » dans la même année, une partie importante étant déposée dans des comptes privés dans les mêmes banques qui ont fourni les prêts. Entre-temps, le service de la dette continue à drainer les ressources rares de l’Afrique, réduisant ainsi les fonds disponibles pour la santé publique et d’autres besoins de base. De façon provocatrice, les auteurs proposent que les gouvernements africains devraient répudier ces « dettes odieuses » dont leur peuple n’a tiré aucun avantage et que la communauté internationale devrait aider dans cet effort.
Un livre indispensable pour quiconque s’intéresse à l’Afrique, son avenir et ses relations avec l’Occident.
Critiques
« La Dette odieuse de l’Afrique est un ouvrage d’avant-garde qui devrait être lu par tous les étudiants, professionnels et décideurs soucieux des causes du sous-développement de l’Afrique. D’une manière magistrale, mais facilement compréhensible et professionnellement approfondie, les auteurs démolissent le mythe selon lequel les pays africains ont reçu d’importants flux nets de capitaux étrangers. Dans une présentation détaillée empirique, ils montrent plutôt le contraire : un flux massif de capitaux des pays pauvres vers les pays les plus riches. Ce livre devrait modifier radicalement la pensée et la politique. » – John Weeks, Professeur émérite, École des études orientales et africaines (SOAS), Université de Londres.
« Ndikumana et Boyce présentent une profonde analyse des effets délétères de la dette écrasante et de la fuite des capitaux sur les pays africains pauvres qui sont ironiquement parmi les plus grands bénéficiaires de l’aide étrangère. Très agréable à lire, c’est une étude absolument fascinante sur la façon dont le pouvoir absolu corrompt certainement au-delà des limites de la conscience humaine. » – Dev Kar, Économiste en chef, Global Financial Integrity.
« C’est probablement le livre le plus important sur l’Afrique de ces dernières années, une lecture capitale pour quiconque a un intérêt dans les affaires africaines. L’histoire de la porte tournante du flux de dettes et de la fuite des capitaux est un phénomène qui a des conséquences catastrophiques pour le citoyen africain ordinaire. Léonce Ndikumana et James Boyce ont travaillé ardemment de nombreuses années afin d’explorer les dimensions de ce scandale, et les données qu’ils analysent montrent de façon concluante comment l’Afrique est devenue un créancier net du reste du monde, tout en restant enchaînée à la pauvreté sous le poids du fardeau des dettes odieuses. Beaucoup peut être fait pour libérer les pays africains de ce fardeau épouvantable et les auteurs ont raison d’identifier le renforcement de la transparence, le combat contre le blanchiment d’argent, la répudiation de la dette odieuse et la récupération des richesses volées comme des priorités. Enrageant, éclairant et encourageant dans une égale mesure, ce livre conjugue passion et excellence en recherche : un réel tour de force. » – John Christensen, Directeur, Tax Justice Network.
« Avec ce livre de première classe, Ndikumana et Boyce continuent leur analyse novatrice de l’un des facteurs les plus importants, mais peu étudié, de la pauvreté endémique en Afrique. En combinant l’analyse politique et la recherche historique avec une modélisation économique convaincante, ils présentent des arguments clairs pour la refonte d’un système financier qui est un obstacle au progrès depuis trop longtemps. Pour un ouvrage de cette nature, c’est une lecture fascinante, pleine d’anecdotes et d’explications qui rendent un sujet complexe tout à fait compréhensible pour tous. » – Jonathan Glennie, ODI Chercheur et auteur de « The Trouble with Aid ».
« Les gouvernements africains empruntent de l’argent à l’étranger, mais cet argent fuit à l’étranger, et la fuite des capitaux laisse la mort et la privation dans son sillage pour des millions de personnes à travers le continent. Cette équation de base est brillamment élucidée par Boyce et Ndikumana. La vérité apparaîtra éventuellement et le remède est à portée de main. Bravo pour un travail important, opportun et très influent ! » – Raymond Baker, Directeur, Global Financial Integrity.
« “La Dette odieuse de l’Afrique : comment la dette et la fuite des capitaux ont saigné un continent” propose un récit convaincant sur la façon dont la fuite des capitaux par des moyens illégitimes, souvent aidée et encouragée par les banques étrangères, a conduit à l’accumulation de grandes richesses extérieures par les dirigeants africains corrompus et leurs associés privés. Ce livre est une lecture indispensable pour quiconque veut comprendre comment l’Afrique est tombée dans la crise de la dette, comment éviter sa répétition, et peut-être relever le défi du fardeau de la dette. Ndikumana et Boyce ont frappé un home run avec ce livre. Les étudiants en développement économique bénéficieront certainement de l’ouvrage. Je le recommande fortement à tous ceux qui sont intéressés par le développement africain et les études de développement en général. » – Kwabena Gyimah-Brempong, Professeur et Doyen, Département d’économie, Université de Floride du Sud, USA.
« Cette analyse-choc révèle que, de tous les emprunts contractés par les États africains au cours des 50 dernières années, plus de la moitié des fonds repartent à l’étranger et se retrouvent dans des comptes bancaires privés et secrets par le biais de diverses méthodes de blanchiment pour dissimuler la provenance et même l’existence de cet “argent sale”. Voilà pourquoi le combat contre le blanchiment d’argent est si important, et pourquoi toutes les parties prenantes concernées doivent s’unir pour arrêter cette saignée et retenir ces fonds pour qu’ils puissent contribuer au développement et au bien-être des populations africaines. Je recommande vivement à tous de lire ce livre et de s’impliquer à fond dans la transformation future de nos pays et de notre continent. » – Abdullahi Y. Shehu, Directeur général, Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest.
Author Details
Léonce Ndikumana est professeur d’économie à l’Université du Massachusetts, Amherst, où il est Directeur du programme sur la politique de développement en Afrique. Il a assumé les postes de Directeur des politiques opérationnelles, de Directeur de recherche à la Banque africaine de développement et de Chef de l’analyse macroéconomique à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Il a contribué à divers domaines de la recherche, notamment les questions de la dette extérieure et la fuite des capitaux ; les marchés financiers et la croissance ; les politiques macroéconomiques pour la croissance et l’emploi ; et l’économie des conflits et des guerres civiles en Afrique. Il est diplômé de l’Université du Burundi et a obtenu son doctorat à Washington University à St Louis, Missouri, États-Unis.
James K. Boyce est professeur d’économie à l’Université du Massachusetts, Amherst, où il dirige le programme sur le développement, la paix et l’environnement au Political Economy Research Institute. Ses écrits comprennent notamment : « La Paix et les fonds publics : politiques économiques pour le renforcement de l’État d’après-guerre » (coédité avec Madalene O’Donnell) ; « Investir dans la paix : l’aide et la conditionnalité après les guerres civiles » ; et « Une violence tranquille : vue d’un village du Bangladesh » (coécrit avec Betsy Hartmann). Il est diplômé de l’Université de Yale et a obtenu son doctorat à l’Université d’Oxford, Royaume-Uni.
ISBNs: 9782359260229 PB, 9782359260236 E
Extent: 208 pages, Size: 198 x 129 mm
Price: $25.95 • £16.95 • €24.50 • CFA12500
Release Date: May 2013